Présentation en vol
Programme de la présentation en meeting:
Le Lysander n’est pas un avion qui permet de faire des acrobaties. La cellule ne tolère aucun facteur de charge négatif; tonneaux, vrilles et autres loopings sont également interdits. Les caractéristiques particulières de ses ailes et son puissant moteur permettent cependant des manœuvres qui impressionneront le public.
La présentation en vol essaiera surtout de mettre en évidence les caractéristiques de vol exceptionnelles de cet avion à basse vitesse. Voici les différentes figures que nous utiliserons à cette fin, la succession et l’orientation de ces figures étant adaptés en fonction des conditions aérologiques, des réglementations locales et de la disposition du public.
Le décollage
Ses capacité de décollage et atterrissage court sont certainement les caractéristiques des plus étonnantes de cet appareil.
Malgré ses trois tonnes, il peut décoller en moins de 200 m et atterrir en moins de 200 m.
Cela, grâce à son moteur de 890 CV et ses dispositifs hypersustentateurs sophistiqués et innovateurs pour l’époque.
Pour préserver ce vénérable moteur de cinquante ans d’âge, nous n’utilisons pas plus de 75% de la pleine puissance pour le décollage. Malgré cela, un décollage trois points ne prendra que quelques dizaines de mètres, les roues quittant le sol à 50 mph ( �75 km/h ) !
La montée
La montée opérationnelle.
La montée avec palier d’accélération à 30 pieds (à 10 m). La vitesse monte rapidement à 160 mph (à 240 km/h), vitesse qui permet d’amorcer une montée rapide et de maintenir un taux de montée surprenant pour une machine de cet allure, ou un virage à très forte inclinaison.
Un virage face au public aura pour but de montrer la forme particulière des ailes, destinées à dégager la vue du pilote, ce qui en fait un excellent avion d’observation. On notera la couleur noire et l’échelle extérieure permanente, destinée aux opérations nocturnes de ramassage d’agents secrets.
La glissade
Spécialité de la démonstration : manœuvre délicate qui consiste à incliner l’avion sur la droite (le moteur ne permet pas de le faire sur la gauche) tout en croisant les commandes pour conserver l’axe de présentation. Un juste dosage de la puissance moteur permet de garder l’altitude et une marge de vitesse suffisante pour effectuer cette manœuvre en toute sécurité malgré le vol très asymétrique. Cette figure met bien en évidence le camouflage vert olive et brun foncé de la RAF.
Le passage à vitesse lente
A 60 mph ( 90 km/h), on distingue nettement les becs de bord d’attaque intérieurs et extérieurs (slats), ainsi que les volets de bord de fuite (flaps) qui sont complètement sortis. Ils assurent la sustentation à ces vitesses très basses, toutefois l’angle d’incidence important exige du pilote toute son attention dans cette situation particulièrement instable. Une petite diminution de vitesse nécessite une grosse augmentation de puissance.